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La gestion du changement

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Le défi de la gestion de soi
« Exister, c'est changer; changer, c'est acquérir de la maturité; acquérir de la maturité, c'est se créer sans fin. » Henri Bergson 
La seule chose qui ne change pas en ce monde, c'est le changement. Paradoxe? Avec la mondialisation des marchés, la croissance et la diversification de la concurrence, l'accès à l'autoroute universelle d'Internet et l'arrivée de la réalité virtuelle, de plus en plus, le monde change. Il faut donc avoir le courage de changer, car changer, c'est évoluer. Et dans le monde des affaires, évoluer, c'est coévoluer, c'est évoluer ensemble : jeter un pont vers l'avenir.

Les lois du changement agissent généralement de manière positive. Car le changement est un mécanisme naturel, normal et sain, dont la fonction est de maintenir l'équilibre entre ce qui était et ce qui sera. Dans le monde des affaires, il faut changer le statu quo, affronter les perturbations ou disparaître. J'ai lu quelque part : « Il vaut mieux penser le changement que changer le pansement ». Le choc entre l'ancien et le nouveau libérant une énergie créatrice démontre qu'il est plus facile de faire du neuf que de réparer du vieux et qu'une fois la décision prise de changer, il est de plus en plus facile de réussir.

La résistance au changement est aussi un phénomène normal et sain. Pour relever le défi du changement, il faut diminuer les restrictions et augmenter la valorisation, garante d'une créativité rentable. Les sources de résistance au changement sont reliées à la personnalité (habitudes, peur de l'inconnu, préférence pour la stabilité), au système social (conformisme, intérêts et droits acquis, rejet de l'inconnu) et au mode d'implantation (perturbation du personnel, temps et moyens, crédibilité de l'agent de changement). Et pour opérer la transition qu'est le changement, on passe par quatre phases : le refus (la négation), la résistance (recherche du coupable, lamentations, refoulement des émotions), l'exploration (acceptation positive, recherche des solutions de rechange) et l'engagement (action: créativité et adaptation). Comme le changement est radical à 15 % et graduel à 70 %, il est relativement prévisible. L'autre 15 %, c'est la transformation personnelle, le développement de sa force intérieure, la meilleure garantie de succès face à n'importe quel changement.

Pour bien comprendre la nature du changement, il faut se référer à une loi de la biologie : l'homéostasie. Le mot nous vient du grec « homéos » (le même) et « stasie » qui veut dire « rester ». En fait, cette loi biologique gouverne le bon fonctionnement du métabolisme humain et définit la santé : demeurer le même tout en changeant, conserver tout en transformant. Le défi de la gestion du changement individuel et organisationnel suppose que l'on conserve les éléments positifs durement acquis par le passé, mais qu'on les transforme pour les mieux adapter au milieu contemporain. Cependant, comme certains acquis, certaines manières de faire, sont maintenant périmés, il faut avoir le courage de les laisser tomber et de les remplacer par du neuf.

La conjoncture actuelle ne permet plus aux entreprises d'avoir une foi absolue en leur stabilité économique ou éthique. Toute organisation actuelle a une espérance de vie limitée qui oblige tout travailleur, tous niveaux confondus, à développer son équilibre personnel, en prévision du prochain changement. Il faut passer de l'urgence à la prévention, de la vision à court terme à la prévision à moyen et long terme. Car le fondement du management moderne consiste à effectuer le passage de la gestion de la permanence à la gestion du changement, à s'ajuster rapidement tout en respectant le rythme de son personnel. Et ce qu'il faut changer d'abord, ce ne sont pas nécessairement les structures, mais les mentalités et les attitudes. Il faut gérer le changement en redéfinissant la performance dans le sens du virage écologique. L'écologie est un concept intégrateur, un mode de pensée globale. Le danger de la technologie est de prendre la partie pour le tout, de refroidir les relations humaines au nom d'une efficacité et d'une productivité rentable à court terme. Prendre le virage écologique, c'est harmoniser ce que l'on sent, ce que l'on sait et ce que l'on pressent. C'est, comme le dit Joèl de Rosnay : « S'élever pour mieux voir, relier pour mieux comprendre et situer pour mieux agir. » L'adaptation exigée par le changement est favorisée d'abord par la flexibilité et la mobilisation de nouvelles attitudes : écoute empathique de l'expression des résistances et des émotions, informations précises, participation aux objectifs, réseaux de soutien créés par des communications interpersonnelles basées sur la confiance et respect inconditionnel du personnel. La solution vient souvent du personnel.

RAÔUL DUGUAY

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